bio
Séverine Assouline is a French artist born in 1976, she lives and works in Paris.
Severine Assouline is interested in the notion of alterity and the link to others in our age of digital mediation. Her works are mainly sculptures or installations but also videos.
She is interested in alterity for its political meaning, as a confrontation between different social groups but also as a confrontation with « the norm». By exploring fields like body, norms, gender identity, questions about one’s belonging to a group and one’s place in society emerge.
She also finds inspiration in psychoanalysis, alterity (in its psychic meaning) and relationship between people.
As an artist, she would like to make herself out of ranking people or gender stereotypes. The heart of her works consists in her own expression, as a way of being in the world.
In a world in a digital boom, Séverine started her career at the end of the 90s as an editor-in-chief of a cultural magazine and then became an entrepreneur at the early 2000s. She developped a new concept "urban safari" which mixed interactive leisure with a sociological, cultural and educative perspective.
As a feminist activist, she founded at the same time the first French feminine network, Cyberelles, to promote women’s empowerment in the digital field. In 2010, she pursued her commitment and initiated the "Power Starter" contest in order to help new feminine talents from the suburbs.
Since 2010, Severine is focused on visual art, offering a plastic interpretation of theorical concepts and notions that belong to « collective unconscious ». Her works are created to arouse stir and questioning.
Par Michaël Stora — Décembre 2018
Suspendue à la corde tendue de la vie, les lambos de vie sont éparpillées. Serrés les uns à côté des autres, le radeau semble fragile. Couleurs entortillées, vent debout, les flots des migrants viennent s’échouer sur les rivages limitants deux mondes. Rouge et noir, jaunes et bleus, les opposés créent pourtant des couleurs complémentaires. Entremêlées, les tissages sont des liens accrochés pour ne pas sombrer dans la mer qui nous sépare. La peur de la différence s’exprime dans les tourbillonnements de ces ressorts qui se décrochent et où la tonicité du corps qui se ploie. La différence est l’empreinte de Severine Assouline, celle qui dérange et qui nous rappelle que nous sommes tous des juifs allemands !!
Avec deux « L », je romps le silence des hommes. Je fluctue et dérive entre les méandres de ton aspiration. Je subis sans culpabiliser et reste offerte à ton désir. Rester attentive tout en étant indifférente. Mordre jusqu’à ce que le sens émerge de ces plaies si profondes. Femmes, soyez prêtes à bondir pour aimer. Tranquille sur mes griffes, cambrée pour s’offrir, ailes déployées, le danger est familier. Assurance emprunte de défi, l’absence est nécessaire. Mon visage si lisse se laisse dévorer.
La nuit domestique est frayée de pierres phosphorescentes. Le sommeil est limpide, les rêves sont agités. Nous payons le prix de l’amour ignoré. Nous naviguons à répétition vers une dimension cachée. Le désir n’est plus et pourtant, nous nous figeons dans le lit matrimonial. Rester sans insomnie, et ne surtout pas changer la place des fétiches. La vague est lente, et pourtant le rythme est provocant. Mon désir est cristallisé, mon sexe est libre.